Résumé | Les aulnes arbustifs et arborescents, formant des symbioses avec des champignons mycorhiziens et les actinomycètes fixateurs Frankia sp., sont des espèces particulièrement robustes qu'on retrouve partout au monde, dans des éco-systèmes inhospitaliers et pauvres en nutriments. La symbiose mycorhizienne peut assister les aulnes dans l'absorption de l'eau et des nutriments, alors que la symbiose actinorhizienne fournit l'azote assimilable. c'est par l'intermédiaire de ces symbioses très efficaces, où les microsymbiontes obtiennent les photosynthétats de la plante, que les plantes actinorhiziennes, telles que les aulnes, colonisent des substrats pauvres, enrichissent le sol et initient la succession végétale. Ces capacités naturelles combinées avec une sélection soignée des microsymbiontes et des plantes hôtes, peuvent s'avérer utiles pour la réhabilitation d'écosystèmes perturbés. Bien qu'on ait largement utilisé les aulnes à l'échelle industrielle en foresterie, comme plantes compagnes et pour la réhabilitation des sols contaminés, relativement peu de recherches ont porté sur leurs interactions actinorhiziennes et mycorhiziennes plante-microbe, dans des environnements contaminés. Cependant, l'étude de ce sujet est nécessaire pour développer des phytotechnologies efficaces et pour comprendre l'impact des stress anthropogènes sur ces organismes. Dans cette revue, les auteurs discutent dux phytotechnologies prometteuses basées sur l'aulne; la stimulation de la biodégradation (rhizodégradation) par la microflore du sol en présence d'aulnes, et la phytostabilisation, des contaminants organiques. Les auteurs résument également les interactions plante-microbe qui caractérisent les aulnes et discutent de questions pertinentes reliées à l'étude des aulnes actinorhiziens et (ou) mycorhiziens, pour la réhabilitation des sols perturbés. |
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