Résumé | Nous comparons, pour avril à septembre, des données extraites d’épaisseur optique totale, et pour des particules fines (submicroniques) et grossières (microniques) avec des simulations issues d’un modèle global tridimensionnel de transport chimique, piloté par les données du Goddard Earth Observing System (GEOS-Chem). Les extractions proviennent du réseau Aerosol Robotic Network (AERONET). L’analyse porte sur cinq stations arctiques et repose sur une période d’échantillonnage de quatre ans. Nous avons déterminé que les histogrammes présentant les valeurs extraites et simulées de l’épaisseur optique des aérosols profitaient d’une courbe log-normale. La simulation fructueuse de cette caractéristique empirique, ainsi que ses conséquences (y compris un coefficient de détermination amélioré entre les données extraites et simulées de l’épaisseur optique des aérosols dans un espace log-log) s’avèrent un indicateur général de la réussite de l’évaluation du modèle. Les extractions d’épaisseur optique saisonnière (moyennes mensuelles) sont sensibles à la méthode de calcul de la moyenne. Ce phénomène est attribué à la présence, dans l’ouest de l’Arctique, de fumée composée de particules fines hautement variables. Les épaisseurs optiques moyennes extraites et simulées pour chaque station montrent un pic en avril/mai qui diminue au fil de l’été. Le modèle, quant à lui, sous-estime en moyenne d’environ 0,004 (∼6%) l’épaisseur optique des particules fines. Tant les extractions que les simulations montrent une variation saisonnière de l’épaisseur optique des particules grossières, avec un pic en avril/mai, qui est attribué à de la poussière venant de l’Asie ou du Sahara. La capacité du modèle à représenter des cas saisonniers si faibles permet de confirmer la pertinence de distinguer les particules fines des particules grossières, et la validité générale des estimations du modèle dans l’Arctique. |
---|