| Résumé | Le travail normal avec un ordinateur implique d'être capable d'exécuter trois tâches de contrôle : 1) pointer, 2) cliquer et 3) taper. De nombreuses tentatives ont été faites pour permettre l'exécution de ces tâches à mains libres à l'aide d'une image vidéo de l'utilisateur comme entrée. Néanmoins, les praticiens de centres de réadaptation conviennent qu'il n'existe encore aucune solution commercialisable et répandue permettant le contrôle d'un ordinateur à mains libres et basé sur la vision.Nous présentons l'interface de vision perceptive Nouse (Nouse PVI/Perceptual Vision Interface) qui, nous l'espérons, offrira enfin la solution tant attendue par de nombreux utilisateurs handicapés. Développée à partir du concept original de " Nose as Mouse " (le nez utilisé comme souris) et actuellement à l'essai à l'Institut de recherche Élisabeth-Bruyère du Service de santé SCO, l'interface Nouse est dotée de plusieurs caractéristiques uniques qui la rendent préférable à d'autres solutions d'entrée informatique mains libres et basées sur la vision. D'abord, il a été confirmé que l'idée originale d'utiliser l'extrémité du nez comme seul point de référence pour contrôler l'ordinateur est très pratique pour les utilisateurs handicapés. Pour eux, le nez devient littéralement un nouveau " doigt " qu'ils peuvent utiliser pour écrire, déplacer le curseur dans l'écran, cliquer ou taper. La capacité de pister l'extrémité du nez avec une précision de l'ordre du sous-pixel à l'intérieur d'un large éventail de mouvements de la tête permet l'exécution de toutes les tâches de contrôle. Sa deuxième caractéristique principale est un mécanisme de rétroaction qui est mis en oeuvre à l'aide d'un curseur Nouse perceptif (Nousor), qui crée un lien invisible entre l'ordinateur et l'utilisateur, et qui est très important pour le contrôle, car il permet à l'utilisateur d'ajuster les mouvements de sa tête pour que l'ordinateur puisse mieux les interpréter. Enfin, l'interface intègre plusieurs solutions de design spécifiquement adaptées à l'entrée de données basée sur la vision et utilisant un petit nombre de mouvements de la tête, comme les codes de mouvement (NouseCode), un clavier virtuel basé sur le mouvement (Nouse-Board et NousePad) et un outil permettant de dessiner des lettres pour former des mots (NouseChalk).Tout en présentant des démonstrations de ces outils novateurs, nous abordons également la question de la capacité et de la volonté de l'utilisateur de travailler avec un ordinateur d'une façon toute nouvelle, c'est-à-dire sans les mains. Le problème, c'est que l'utilisateur doit comprendre qu'il n'incombe pas entièrement à l'ordinateur de comprendre ce que l'utilisateur veut, mais qu'il incombe aussi à l'utilisateur de s'assurer que l'ordinateur comprend bien ce que signifient les mouvements de l'utilisateur. Tout comme un utilisateur d'ordinateur traditionnel ne peut pas déplacer le curseur dans l'écran sans d'abord poser sa main sur la souris, l'utilisateur d'une interface perceptive ne peut pas travailler avec un ordinateur avant de se " connecter " à l'appareil. En d'autres termes, l'ordinateur et l'utilisateur doivent travailler en équipe pour obtenir des résultats optimaux au niveau du contrôle. Cette présentation vise donc à servir de guide à ceux qui développent des dispositifs d'entrée basés sur la vision et de tutoriel à ceux qui les utiliseront. |
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