| Résumé | La microflore du sol contrôle les processus biologiques dans le sol et on estime qu'elle donne une bonne idée de la santé générale du sol. Il est particulièrement important d’évaluer la microflore des sols exploités de manière intensive, mais peu travaillés, car les microorganismes sont ceux qui décomposent le plus les résidus abondants qu'on trouve dans les systèmes de ce genre. Les auteurs ont examiné la biomasse microbienne ainsi que la diversité des bactéries et des archaebactéries dans un écosystème agricole constitué d'un gleysol dystrique de type loam sablonneux utilisé pour la culture à long terme (15ans) du maïs (Zea mays L.), au Québec (Canada). Le sol avait été travaillé, travaillé de façon réduite ou non travaillé pour deux apports de résidus (élevé: +R et faible: −R). Pour les analyses, on a recouru au dosage du C et du N de la biomasse microbienne (BMC, BMN), à la numération des cellules par dépôt de rapporteur catalysé-hybridation in situ en fluorescence (CARD-FISH) et avec le 5-(4, 6-dichlorotriazinyl) amino fluorescein hydrochloride (DTAF), à l'application de la réaction en chaîne de la polymérase-électrophorèse en gradient de dénaturation (PCR-DGGE) à l'ARNr 16S et à une bibliothèque de clones d'archaebactéries. L'analyse par PCR-DGGE a permis d’établir que les protéobactéries, les actinobactéries et les firmicutes sont les groupes dominants dans tous les cas où il y a travail du sol et gestion des résidus. Les archaebactéries sont diversifiées, la plupart des spécimens identifiés appartenant au phylum Crenarchaeota. Les auteurs ont également dépisté des archaebactéries telluriques appartenant au nouveau phylum Thaumarchaeota, les archaeota chimiolithoautotrophes qui oxydent l'ammoniaque, dans un écosystème agricole du maïs au Québec (Canada). Le traitement +R augmente la biomasse microbienne, si l'on se fie à la concentration de BMC et à la numération directe des cellules. Compte tenu des résultats obtenus avec la technique CARD-FISH (numération de bactéries et d'archaebactéries sans les cellules fongiques) et de la teneur en BMC (biomasse microbienne totale, avec les cellules fongiques), les auteurs pensent que la biomasse fongique est plus importante dans les parcelles au sol non travaillé. |
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