| Abstract | Dans les pays où les rivières gèlent en hiver, la glace peut provoquer des inondations majeures le long des berges. Ce phénomène se produit parce que la présence de glace réduit le débit de la rivière, ce qui fait monter le niveau de l’eau en amont. Plus le dessous du couvert de glace est rugueux, plus l’augmentation du niveau de l'eau en amont est importante. Les embâcles de glace présentent le plus grand potentiel d'inondation, puisqu’un empilement de fragments de glace peut obstruer le chenal et réduire encore plus l'écoulement de l’eau. Les débâcles peuvent également causer des inondations en aval de l'endroit où l’embâcle s'est formé.
Un ouvrage de protection contre les glaces est un moyen couramment utilisé pour réduire le risque d’inondation. Ces ouvrages peuvent être amovibles, comme les estacades, les déversoirs et les filets, ou fixes, comme les déversoirs permanents, les piles et les murs de protection contre les inondations. Les travaux de terrassement constituent une troisième option, qui est plus complexe. Ils comprennent la modification des chenaux, les îles artificielles, les épis et les digues. On peut également recourir à des moyens de nature non structurale pour réduire le risque d'inondation, notamment en stimulant la formation d’un couvert de glace avec une surface inférieure lisse ou en favorisant la rupture du couvert de glace (à l’aide de techniques de déglaçage, de découpage ou de fonte, d’un traitement de la surface ou d’affluents chauds). On peut également déblayer les embâcles pour minimiser le risque d'inondation.
Il est possible d'évaluer la résilience d'un site face aux inondations provoquées par la glace. Pour ce faire, il faut d'abord comprendre l’état général de la rivière à cet endroit et déterminer si elle est en mesure de résister à des montées du niveau de l'eau. Qu’est-ce qui est en place actuellement, ou qui peut être facilement mis en œuvre pour anticiper une inondation ? On peut effectuer cette évaluation dans une perspective à court terme (de quelques jours à quelques semaines) et à long terme, afin d’évaluer les répercussions des changements climatiques au cours des décennies à venir. |
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